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Hors jeu - Page 2

  • Ceci est une invitation

    La rentrée des classes est passée, désormais le temps est aux interros et aux notes dans le carnet de correspondance (dans le milieu, ils appellent ça interviews et critiques, mais ils ne trompent personne)… Mais on le sait bien : le plus important, à l’école, c’est la récré !

    Et donc…

    Le petit Hors jeu et son papa vous convient à fêter ça
    Mardi 11 septembre à La Gouttière
    (96 avenue Parmentier – M° Parmentier ou Oberkampf)
    à partir de 18h

    Ce ne sera pas un genre cocktail littéraire avec champagne et petits fours. Pas non plus une soirée tournant (en rond) autour du livre, non. Juste une occasion de se retrouver autour d’un demi ou d’un mojito (ou de plusieurs).
    Et surtout, ça se passera à la Gouttière. La Gouttière, en plus d’être un lieu plein de vie, c’est le bar où se terminait La Faune on the Flore. C’est dire si le lieu s’imposait.

    Passez quand vous voulez (mais venez tôt si possible), nous inventerons la soirée en direct…
    Pour ma part j’y serai à partir de 18 heures – vous me reconnaîtrez facilement : j’aurai un verre à la main, un stylo dans l’autre, une dédicace en tête et un sourire aux lèvres.

    A bientôt !

  • Cherchez pas

    b15beddf9574cca738729e206baa67f5.jpgTandis que peu à peu je sors d'une douce paralysie, les premiers messages arrivent. Quelques mails, des coups de fil, des sms, quelques incursions par ici... Ça fait plaisir.
    C'est étonnant comme certain(e)s savent trouver les mots. Jamais les mêmes d’ailleurs, et c’est tant mieux. Au final je note une seule constante : pour trouver les mots, le mieux est encore de ne pas les chercher.
    Merci à vous. 

  • 24 août, donc

    Exclusif !
    Il se cachait un peu ces derniers jours, mais une de nos équipes est parvenue à choper l’auteur de ce blog – par traîtrise alors qu’il se réveillait d’une bonne sieste. Nous avons senti qu’il fallait un peu le secouer, le jeune auteur™ alors nous avons posé nos questions sans détours.

    Dis-donc, Guillot, tu pensais vraiment que t’allais laisser ton blog sans une note aujourd’hui ? Que t’allais te la jouer Louis XVI qui écrit « Rien » dans son journal le 14 juillet 1789 ?
    Ben… ça me disait bien, oui. Vous savez, une note, ça vient ou ça ne vient pas, on ne va pas se forcer…

    Tu ne vas quand même pas nous faire croire que ça ne te stresse pas, la sortie de ton livre ?
    J’ai essayé de vous le dire, mais vous ne me croyez pas, alors… (Un peu moins fort, la lampe dans la gueule, s’il vous plaît) Je ne vais pas me mettre à entrer dans toutes les librairies pour voir si j’y suis, non ? C’est un coup à se faire des trous dans l’estomac. Et c’est important, un estomac.

    Putain, mais tu pourrais être un peu plus enthousiaste, merde !
    L’enthousiasme, il est à l’intérieur. (Baissez cette lampe, par pitié, et je vous promets de tout dire) Vous savez, quand on bosse pendant des années sur un livre - quand on arrête de travailler pour le finir, même - on place forcément en lui d’énormes espoirs, on rêve cent fois à ce qui pourrait se passer, après. Mais ils sont fragiles, ces rêves, alors on les protège…

    D’un autre côté c’est dommage de ne pas vivre le truc à fond, non ?
    Mais je le vis à fond ! J’essaie juste d’éviter les stress inutiles. Et oui, je préfère passer deux heures au cinéma que de faire le tour de la presse littéraire – ce qui, de toute façon, ne fera avancer aucun schmilblick.

    Mouais… Et comment as-tu passé cette dernière nuit avant la sortie ? L’attachée de presse du Dilettante (Claire, on t’embrasse) t’avait promis une nuit blanche…
    C’est drôle, mais avant de lire le mail de Claire je n’avais pas envisagé une seconde que je pourrais passer une nuit blanche.
    Finalement, j’ai passé la soirée en compagnie d’une grande demoiselle, avec qui nous avons parlé (surtout) d’autre chose. Et nous avons fait durer un peu, parce que, c'est vrai, je n'avais pas sommeil – vous savez ce que c’est : si on commence à se demander si on va réussir à dormir, on est foutu.
    Finalement je me suis endormi en douceur, en comptant comme autant de moutons toutes les fois où durant la soirée j’avais eu envie de la prendre dans mes bras sans l'oser. Bon, le réveil a été un peu dur mais avec une bonne sieste, si vous me payez un café…
    Et puis merde, vous avez raison : je vais avoir besoin de bras accueillants, ces prochains temps.

  • Un petit pour la route

    Allez, un petit extrait pour fêter la sortie de l'imprimerie. Je n'en mettrai plus, je pense. Mais ce fut une belle surprise que d'ouvrir le livre au hasard et de tomber sur ce passage. Comme une résonance avec l'actualité... Et surtout, au coeur du #1, quelques germes du #2...
    Reste à s'y mettre, maintenant. Vraiment. Trouver l'énergie, s'organiser un peu et laisser le bordel agir.
    A suivre !

    50000a8a7d96e25d0a11721ec99c5522.jpg... lorsque la porte de la salle d’attente s’est ouverte sur une quadragénaire très Wall Street. Mme Wallace, donc. Dans son regard on comprenait tout de suite qu’elle n’était pas là pour parler de lettres.

    - Savez-vous combien de livres sont publiés chaque année, Monsieur Assalti ?
    - Je ne sais pas. Beaucoup… Trop sans doute ?
    - 34 000. Et sur l’ensemble, savez-vous combien sont rentables ?
    - Peu, j’imagine.
    - En effet. Et savez-vous combien les éditions du Gallion dégagent comme marge annuelle ?
    ça, je savais.

    (…)

    - Notre objectif est simple : nous voulons faire des livres qui se vendent. Des livres qu’on trouve sur les tables des librairies, près des caisses. Des livres dont les auteurs passent à la télévision. Vous me suivez ?
    - Parfaitement.
    - Vous avez fait L’Ecole, vous connaissez les médias… Vous pouvez aller loin avec nous.
    La mission était claire : rajeunir les cadres, nettoyer les comptes en balayant les dominants d’hier, petits commerçants habiles de la calculette mais incapables de survivre aux logiciels de gestion. Et ça, ça se payait cher.

    - En littérature générale, elle a poursuivi, nous devons viser chaque mois le top 3 des ventes. Notre écurie doit être la plus performante du marché, voyez-vous…
    - Bien sûr. En jouant gros sur les favoris, tout en lançant quelques outsiders sur lesquels les médias spécialisés auront envie de parier.
    - … Et s’il le faut recruter les cracks de la concurrence. Vous commencez à me plaire. Vous ai-je dit qu’au salaire fixe nous pouvons ajouter jusqu’à 30 KE de variable en fonction des résultats ?
    Je me suis gratté le bras gauche, juste sous le stressomètre. J’ai pensé à Emma et à ses études de lettres, au prestige de l’éditeur. Tout ça commençait à devenir excitant.

    - Mais entre nous, Jean-Victor, la littérature générale est surtout un hochet pour l’équipe actuelle du Gallion. Ce qui nous intéresse, chez Mediacorp, ce sont les marchés à potentiel : le voyage pour l’été, les livres-cadeaux à Noël, les livres de cuisine pour les mois creux…
    - C’est pourquoi vous vous tournez vers L’Ecole.
    - Exactement ! Ce que nous attendons, c’est du marketing, des concepts forts. Ecrire les livres, on trouvera toujours les gens pour ça.

    (Hors jeu, p. 217-218)

  • Spécial Dédicaces

    8e7724b01727a85ab6127253f86c2151.jpgBon, pour la signature, j’ai fini par trouver. Comme je ne trouvais pas de cahier de texte pour faire des essais, j’opterai pour une seule initiale. Voilà déjà un grand pas de fait. Reste à savoir maintenant ce que je vais bien pouvoir mettre juste au-dessus.
    Et là, plusieurs cas se présentent.

    Pour les personnes que je connais, je ne m’en fais pas, il y a toujours quelque chose qui viendra du cœur. Sauf que les gens que je connais, sur la liste, je peux les compter sur les doigts d’un pied.

    Ensuite, il y a les journalistes dont je ne connais pas le nom – ni même le journal, parfois. Là, j’ai beau me casser la tête, je ne trouve rien qui ne fasse faux-cul. Et pourtant je n’ai pas envie de faire service minimum (je n’ai pas arrêté de travailler pour me retrouver à écrire des Cordialement à la chaîne). J’ai beau savoir que la plupart s’en foutront, ça me ferait plaisir de trouver un truc sympathique – un petit machin spécial pour les quelques-uns qui accueilleront le livre sans le revendre illico chez un soldeur.

    (NB - si vous avez une expérience de jolie dédicace pas trop perso mais qui fait plaisir, surtout dites-le moi !)

    Et enfin, il y a le gros morceau : tous ces gens vus-à-la-TV, entendus-dans-le-poste ou lus-quelque-part. Ceux dont on se dit, pour des raisons aussi fondées qu’idiotes, qu’ils ne prendront n’auront sans doute pas le temps de lire le livre, mais qu’ils pourront au moins, qui sait, lire la dédicace.
    Pour ceux dont j’aime le travail, ce sera simple (voir cas n°1). Mais pour les autres, je m…

    - Eh dis-donc, pdf, tu ne serais pas en train de te prendre le chou pour rien, là ?
    - Euh… Si, bien sûr, parce que là ça m’amuse… Mais pourquoi ?
    - Ben parce que personnalisées ou pas, on sait où elles finissent, les dédicaces. Regarde cette anecdote, là : Patrick B. qui revend son Frédéric B., c’est pas beau ça ?
    (merci, Crashtest)

    Alors voilà, pour l’instant je me dis que je pourrais innover, en inventant la double dédicace :

    Pour Machin VIP
    (j’aime beaucoup ce que vous faites)
    ...
    Et pour toi, humble lecteur anonyme qui vient d’acheter ce livre d’occase
    (je te souhaite une bonne lecture. et je t’embrasse, tiens)

    Pas sûr que ça fasse beaucoup rire l’Editeur. Au moins je me serai amusé à l’imaginer…
    Allez, il me reste deux jours pour trouver des idées.

  • Bien au chaud sous la couverture

    38e165b15fa3cd63722dab868f0802f5.jpg« Hors jeu » sortira donc le 24 août.

    De toute façon vous serez déçu de la couverture, m’avait assuré l’éditeur avec le sourire de celui qui en a vu d’autres (des couvertures, mais surtout des auteurs).
    En fait, non. Le rouge me plaît bien, le graphisme aussi, avec la reprise de ce « O » qui vient habilement casser le nom de l’auteur.

    Pour les impatients, le Dilettante a également mis en ligne en pdf les trois premiers chapitres du roman.
    J’ai une certaine tendresse pour le premier, écrit d’un jet voici 4 ans (et souvent réécrit depuis), et pour cette matinée où j’ai senti que quelque chose était en train de naître - une pulsion où je puiser ais l’énergie pour des moments plus difficiles... les chapitres 2 et 3, par exemple. Car s’il est une certitude, sur ce livre, c’est qu’il ne respecte pas les codes du premier roman : la fin est bien meilleure que le début.

    Dans quelques jours le livre partira à l’imprimerie, j’irai peut-être le voir naître, et ensuite…

    … Et ensuite, pour tout vous avouer, je n’en sais rien.
    Dans le vaste monde, j'apprendrai sur le tas, je jouerai le jeu de la rentrée comme un petit bleu enthousiaste – si des gens veulent bien jouer avec moi, bien sûr, parce que je ne suis pas le seul petit nouveau, dans l’école.
    Et ici ? Je vous parlerai un peu du livre, parce que quand même ça fait plaisir. Mais je le ferai sans doute au gré de mes humeurs plus que d’une hypothétique "actualité", peut-être tranquillement planqué dans les commentaires où il fait bon trinquer.
    Je n’ai pas ouvert ce blog comme un espace promotionnel, je ne voudrais surtout pas déroger à cette règle. Je n’ai pas mis un Stop pub sur ma boîte aux lettres pour finir par écrire en gras « achetez mon livre ». Il y a des endroits pour ça !

    Plus que quelques mois, donc.
    Mon petit doigt et mes deux pouces me disent qu’il risque d’être très long et très court, le temps avant le mois d’août… Nous verrons bien. L’important, c’est qu’il fasse beau, non ?

  • Cœur de Cible

    Ami lecteur, tu crois suivre l’actualité culturelle, mais je parie que tu ne sais pas que La Cible, jeu de culture générale, prendra fin ce vendredi 30 mars. Tu ne sais peut-être pas qu’il a commencé? Eh bien, il n’est pas trop tard...

    medium_la-cible.jpgRemontons un peu le temps pour commencer.
    L’histoire de "Hors-jeu" est née fin 2002, à une époque où la France était au bord de la révolte. Songez plutôt : plus de 40 000 courriers avaient été envoyés à la direction de France Télévisions pour s’indigner de l’arrêt de "Pyramides". Inflexible devant la pression populaire, la chaîne avait tenu bon et décidé de remplacer Pyramides par un nouveau jeu, à la fois prometteur et produit par le conseiller en com de Raffarin : La Cible. Je m’étais intéressé à l’affaire, mi-curieux mi-narquois... et petit à petit, par hasard, une histoire s’est dégagée. Puis un personnage. Puis des à-côtés. Le roman était né.

    Depuis 2003, j’ai toujours gardé dans un coin de ma tête une petite Cible.
    En quatre ans, j’ai successivement : passé le casting, assisté à un enregistrement, passé un entretien avec la "rédactrice en chef" du jeu (sic) pour inventer des questions, enregistré des émissions entières... et même joué "en couple" avec une charmante demoiselle rencontrée le jour J.

    Et maintenant que le livre est achevé, le jeu s’arrête. Bien entendu, nous n’y verrons aucun lien. 

    Donc. Si en septembre vous voulez pouvoir dire "moi je l’ai vu, ce jeu", il ne vous reste plus que deux jours.
    C’est à 17h10, sur France 2, ce jeudi et demain vendredi.

    Au pire, vous pourrez en trouver un extrait vidéo ici.

    Et, parce que je vous sais curieux, toujours prêts à découvrir de nouveaux univers, je vous recommande de à faire un tour sur ces deux forums :
    - Sur celui-ci, vous pourrez suivre les débats passionnés déclenchés par le dernier changement de présentateur de La Cible… (43 pages de commentaires : en vérité je vous le dis, mes amis, nous sommes tout petits)
    - Sur celui-là, plus pointu, vous noterez le débat de fond.
    "Quand je vois ce que devient la télévision, j’ai envie de gerber", nous dit un téléspectateur dépité de l’arrêt d’un jeu culturel balayé par la "génération stardaube". Aussitôt un autre replace La Cible dans son contexte : après tout ce n’est qu’un jeu. Mais le jeu, c’est très sérieux – d’ailleurs, méfions nous : "les émissions politiques et économiques ne sont que du bourrage de crâne et un moyen de contrôle des foules."

    Tout ça à propos de La Cible. Comme quoi. La France gronde, sachons l’entendre.

    Plus que deux jours, je vous l’aurai dit !

  • Hors-jeu

    Pendant longtemps, au Salon du livre, je me suis senti hors-jeu.
    Je me promenais tristement entre les stands, incapable de prendre réellement prendre du plaisir parce que dans ma tête je n’étais pas visiteur, j’étais demandeur. Ce qui est idiot, parce que bien sûr je n’aurais jamais osé demander quoi que ce soit.
    Les soirs de nocturne, ça mondanisait (presque) joyeusement, les stands étaient ouverts mais le petit monde était fermé. Alors je fuyais, et dans mon coin je bullais lisais et j’écrivais, pour essayer de progresser et faire avancer mes histoires. Plutôt grandir que m’aigrir.

    Et en 2003 est venu le déclic. Un truc tout bête, vraiment, une sorte de révélation : les éditeurs sur leurs stands n’attendaient pas que je leur parle de moi, ils voulaient surtout parler de leurs livres (que n’y avais-je pensé plus tôt!). Donc j’ai acheté des livres. Et alors ont commencé les rencontres intéressantes, chaque année un peu plus. Jusqu'à cette année, forcément particulière.

    Je n’ai pas changé d’avis sur le salon (très étonnant, de retrouver cette note un an après), j’ai juste changé de perspective. Jeudi soir, pour l’inauguration, je suis passé au large des mondanités officielles (ah, la terrasse Flammarion où les calculateurs gens qui comptent peuvent trinquer en surplombant la plèbe, tout un poème), je me suis contenté d’échanger avec des gens que j’avais plaisir à voir, d’en rencontrer de nouveaux aux sourires vrais.
    En fin de soirée, je suis retourné au Dilettante pour trinquer une dernière fois.
    A « Hors-jeu », puisque tel sera le titre du roman.
    Deux coupes en plastique se sont entrechoquées, maintenant, c'est officiel.
    Il était temps.