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  • Cher internaute anonyme (6)

    On ne s'est pas trop vus, toi et moi, ces temps-ci. D'abord, c'est vrai, je n'étais pas très attentif (attends encore un peu, j'arrive). Mais il n'y a pas que ça : il me semble bien que hautetfort a décidé de te cacher ceux de ses utilisateurs qui ne s'acquittent pas du forfait mensuel spécial photos-sans-limite et vidéos à la con.
    Aussi je salue ta ténacité. Quand tu viens me voir, c'est vraiment que tu le veux.

    ... Et que veux-tu donc, au juste ?
    Tu veux faire des rencontres, je crois. Haenel, Naglaa, Fillon (7 fois!), Josyane Savigneau, Christophe Barbier, Erwann Desplanques, Darien, "un hongrois" (j'aime beaucoup), Jaenada, les amis de Thomas Hugues (oui oui), Ariane Massenet (ah) et même la compagne de Jean-Luc Lemoine... Manifestement tu veux élargir tes horizons.
    Je n'oublie pas Elise, bien sûr. Tu voudrais savoir quelle musique elle écoute, si elle est narcissique ou si elle t'offrirait son décolleté. Mais tu sens bien, toi aussi, qu'elle traverse des moments difficiles. Elise Chassaing triste est revenu trois fois, et hier, Elise Chassaing tombe... Je te trouve dur, quand même. M'enfin.

    Je me suis demandé ce que tu attendais de ces recontres.
    A première vue, c'est clair : tu veux du cul. Baiser normalement, par exemple (palme d'or). Mais aussi Flore masturbe, Sein qui tombe (un seul), Très jolie jeune fille tout juste déflorée (c'est joli), Fond écran seins (ça l'est moins), Blog petits seins teens, Garçon encule vieille femme... bon, je te passe le reste, c'est laid et même pas drôle.
    Ah, si : Nique ta mère en argot, j'ai ri.

    Mais allons ensemble au-delà des apparences... Du cul, vraiment ? Pas si sûr. Tu as bien conscience qu'en amour, le meilleur moment, etc. Parfois, tu cherches juste une femme sans rien préciser - tu es mignon quand tu fais ton timide. Une petite brune, de préférence. Mais franchement : quand tu tapes onze fois Histoire de l'amour, avoue-le, c'est que tu cherches simplement une histoire d'amour, une vraie, une belle. Tu lui enverrais des cartes postales free, tu lui écrirais une annonce de sain-valentin (sic) tu lui offrirais un livre avec une belle dédicace (et même plusieurs, dont un superbe exemplaire des dicaces), tu serais même prêt à mettre une cravate arc-en-ciel. Ah! Internaute anonyme, comme il est bon de te voir prêt pour la passion...
    C'est sûr, l'été sera romantique.


    PS - je n'en rajouterai pas, hein, mais fais un effort sur l'orthographe. Je sais que les histoires d'amour se terminent mal, en général, mais Poeme te un connard, ça ne résoudra rien...

    PSS - Quand tu tapes Standard dans ton petit Gougle, tu tombes vraiment ici ? Plus de cent fois ?? Signale-toi, la prochaine fois. Salut.


    Oh, et en bonus :
    - « les autrichiens sont » : j'aime beaucoup
    - « une crampe et une idée » : tu as raison, dans ce sens-là c'est mieux.

     

  • Hier encore,

    il faisait beau. Le long de la Seine, Paris ignorait superbement tous ces gens occupés à optimiser dans des bureaux climatisés. Il y en avait, pourtant.
    Un instant j'ai imaginé ce que pouvait penser un touriste sur le parvis de Notre Dame en voyant un jeune type déguisé en cadre flânant sur les quais en sifflotant après un déjeuner de travail. Avoir cette ville pour lui, ses monuments, ses arbres, son histoire et le reste, et tout ça chaque jour de la semaine, quand même, c'est dingue, il devait se dire.
    L'instant d'après, j'ai réalisé que le jeune type déguisé c'était moi.
    Allez, encore une semaine et j'en profite vraiment. Pendant ce temps-là, il peut bien pleuvoir une dernière fois.


    PS - vous étiez brune, habillée de noir et de blanc, je n'ai même pas eu le temps de voir si vous étiez vraiment jolie mais qu'importe : il était 20h30 environ, vous couriez vers la porte du stade Lumière entre les portes de Montreuil et de Bagnolet, vous joggiez en souriant, et à la main vous aviez, on ne peut pas se tromper, un pavé couleur chair NRF. Je vous ai aimée un demi-seconde, c'est un peu court mais c'était bon.

     

  • Adieu VO, vaches, cochons

    Les mauvais traducteurs ont du souci à se faire, paraît-il. Ah ? Je savais déjà que les nouvelles technologies nous préparent un monde plus beau, mais en l'espèce j'étais curieux d'en savoir plus. Alors j'ai demandé à l'ami Google.
    The translators have bad reasons to be, il m'a dit.
    Hum.

    Bien sûr, on peut imaginer que les entreprises utilisent des logiciels un peu plus évolués que celui-ci.
    La preuve : samedi, mon imprimante s'est rebellée. Sur le site de son constructeur, on m'a annoncé que je n'avais pas de souci à me faire : le "Site de soutien à la clientèle" (sick) allait s'occuper de moi aussi sûrement qu'une norme iso. Je lui aurais bien répondu que mon problème était technique et que je n'avais pas encore besoin de soutien psychologique, mais un clic plus loin Mark Lex a tenu à me rassurer :
    "Lexmark site de soutien est conçu pour vous aider avec toute défis que vous avez mai."
    Bizarrement, je n'ai pas trouvé la réponse à ma question.

    PS. Voilà plusieurs semaines que je n'avais pas reçu de proposition sexuelle par mail. Avouez que c'est triste. Mais dimanche, alors que je me penchais sur des questions de développement durable et d'économies d'énergie (j'ai passé un WE passionnant), un petit mot doux est venu me réconforter.
    "L'énergie pour votre pénis : achetez et économisez 85%", disait Martha.
    Pas de doute cette fois : avec les nouvelles technologies, la croissance verte est en marche.
    Que notre semaine soit énergique.

  • Une nuit blanche

    , ça finit toujours par se payer.
    Mais une idée de roman, ça n'a pas de prix.
    Laissez reposer, puis retirez lavez à grande eau, disait la recette l'autre jour. On va faire ça.

  • Traduttore, etc*

    Est-ce donc si difficile de traduire le Suédois ?

    Je me souviens des problèmes de traduction qu'avait évoqués Jonas Khemiri - mais son cas était spécifique, il inventait une langue semi-étrangère.
    9782742775477FS.gifHier j'ai entamé un polar suédois qu'on m'avait offert ("La princesse des glaces"), dès la première page j'ai senti une pesanteur inhabituelle. En résumé : il y avait deux fois trop de mots dans chaque phrase.
    Ce n'était peut-être la traduction, cela dit - après tout, si l'héroïne appuie sur la touche verte de son téléphone après avoir composé un numéro et sur la touche rouge pour clore la conversation, ce n'est pas de la faute des traducteurs mais de la lourdeur de l'auteur. Mais ce n'est tout de même pas Camilla Läckberg qui distille dans son livre de monstrueuses concordances des temps ou des expressions employées mal à propos.

    J'ai vite refermé le livre. Puis je suis allé vérifier une intuition : Lena Grumbach et Marc de Gouvenain sont bien aussi les traducteurs de Millenium.
    Je n'avais encore jamais entendu quiconque se plaindre de la traduction de Millenium (que je n'ai pas lu (oui, c'est moi)), mais je n'ai pas tardé à tomber sur cette critique aussi sévère que documentée. Je m'y suis retrouvé. Il faut vraiment que l'histoire soit parfaite pour se taper 3000 pages de cette langue-là, me disais-je... Puis je suis retombé sur ces livres de Tunström que j'avais tant aimés - ils ont été traduits par le même duo. La traduction reste un grand mystère.

    (PS - j'ai lu les dernières pages du polar, pour être sûr. C'est vraiment très mauvais. Je n'arrive plus à boire de mauvais vin rouge, les livres qui ressemblent à des téléfilms commencent à m'énerver. Qu'en sera-t-il dans trente ans ? Heureusement que j'ai séché la lecture des classiques quand j'étais à l'école.)

    *cette astérisque est destinée à éviter en commentaire un poncife énervant.
    sauras-tu l'éviter ?

  • Le Divan du petit monde

    06_vandaveer_lowres-150x150.jpgVandaveer, l'autre soir au Divan du Monde.
    Vandaveer, découvert comme bien d'autres via la Blogothèque et ses concerts à emporter. On m'avait dit qu'il rendait le monde plus beau, ç'aurait été dommage de manquer ça.

    Et il y avait du monde au Divan, et le monde était assez beau en effet. Etonnamment jeune et looké pour un concert de folk, à vrai dire. Peut-être étaient-ils venus pour le petit groupe français de 1e partie - The ** : des lycéens parfaits dans leur imitation revival 60s, jean slim et Vivelle Dop. Pas de fausse note, pas de vraie note non plus ; un groupe à prendre en photo plus qu'à écouter. Passons.

    Puis Vandaveer est arrivé, avec sa gratte sèche et sa chemise à carreaux, un verre de vin posé sur une chaise à côté, sa sœur (vraiment ?) belle comme un chœur pour le contrechant, et enfin le Divan s'est mis à la musique ? Et c'est vrai qu'il rendait le monde un peu plus beau - pourtant il y avait un truc qui ne collait pas vraiment. Ça n'avait rien à voir avec lui : le problème était dans la salle. On a fini par comprendre après deux intermèdes : Le Divan du Monde ne parlait pas anglais.
    On nous dira que c'est Paris, que c'est la France mon bon monsieur mais non, Nick Cave a toujours droit à un vrai retour de la salle. Springsteen aussi. Et là, rien. Ou si peu. L'homme sur scène parlait mais les ondes s'arrêtaient net au premier rang, on aurait dit un prof d'anglais causant Shakespeare à une classe de 6e. Ce qui ne changeait rien à la musique, bien sûr. Une phrase en passant, une guitare maline et les applaudissements venaient nourris - mais quand MC Heidinger a dit en français (deux fois) « Vous êtes fantastic », ben... on n'y croyait pas. Dommage.
    Puis ils sont descendus dans la salle pour le rappel et là les mots ne comptaient plus, il n'y avait plus que les mains, les pieds aussi bientôt, puis un dernier clandestin pour la route, une belle reprise. That's no way to say goodbye. Pas faux.
    On y retournera. En VO cette fois.

    ** insère ici le nom à la con de ton choix

     

     

     

  • Besoin de rien*

    9782746712997.jpgC'est un brave gars qui cherche des places pour le Grand Bal - même pas pour lui : pour son cousin.
    Il obtient un rendez-vous avec la Personne-qui-pourrait. La discussion s'engage, maladroite. Il se rend compte qu'il n'a rien à proposer en échange. Il l'avoue.
    Ça tombe bien, dit l'autre:

    "Vous n'avez rien à offrir, je n'ai besoin de rien, nous pouvons rester merveilleusement théoriques."
    (Hermann Kant - Parfois les brötchen croquent sous la dent, éd. Autrement)

    Voilà une belle base d'échange.
    On essaie ?

    *oui, oui

  • Point final

    Samedi 2 mai, 21h54. Enfin.

    - Vous signez ici, s'il vous plaît ?
    - Attendez, je...
    (soupir)
    (on se rassoit)
    - Bon ! Reprenons tout depuis le début...