C’est vrai, je l’avoue, je t’ai largement délaissé en 2008. C’est que j’avais déconnecté tous les outils de stats qui me reliaient à toi, tenant les chiffres à distance pour (essayer de) mieux me concentrer sur les lettres.
Mais passons l’éponge. Dans un moment de bonne grosse glande élan de curiosité rétrospective, je suis allé prendre de tes nouvelles récemment. Et je dois avouer que si tu n’as pas énormément changé, tu m’as quand même surpris.
La première chose qui me frappe, c’est que tu tapes mon nom sur ton petit clavier. Pas seulement le nom du blog, je veux dire – il semblerait que par une étrange magie algorithmique, Goooogle t’envoie ici quand tu lui donnes mon vrai nom...
M’enfin. Ce qui m’étonne surtout, en vérité, c’est la fréquence avec laquelle tu m’as appelé tandis que je t’oubliais. Plus de 1000 fois – non mais, tu te rends compte ? Si je ne m’en foutais pas, il y aurait de quoi prendre peur. Enfin, la prochaine fois, laisse un mot quand même, hein.
Heureusement, il n’y a pas que moi que tu cherches. Le quarté de tête de tes requêtes a de la gueule, d’ailleurs – je te le fais dans l’ordre :
- Anthony Naglaa (tu as raison, je le cherche aussi)
- Agitation permanente (certes ; mais à qui penses-tu quand tu tapes « Agitation permanente Second flore » ? c’est toi, Bianca ?)
- Elise Chassaing (je vous embrasse, Elise)
- Taddei (je me demande combien de pages tu as dû faire avant de tomber ici, tiens)
Tiens, au fait : hier tu as tapé « blog sympa » et tu es tombé ici. Enchanté.
Et puis tu me parles de toi, aussi – de tes espoirs, de tes craintes, de tes envies. Et dire que je n’écoutais pas ! Mais rattrapons-nous…
Tes envies, d’abord. Tu cherches du Stupre, ça j’ai compris. Et je comprends. Mais pour le reste, franchement, tu progresses peu. Entre deux décolleté d’Ariane Massenet, tu cherches une Slave à gros lolos, une Teen en jean moulant, un Branleur poissonniers et des Seins qui tombe (sic). Mouais.
(Cela dit, un jour tu as bien cherché un Homme d’affaires au Luxembourg (est-ce pour lui que tu cherchais un Poème pour un connard ?)).
Ce n’est guère mieux quand tu me racontes ta vie – mais au moins là tu es drôle. "Mon ami m’a surprise au lit avec un jeune homme", là je comprends. Ou même "Elle me masturbe dans le métro". Mais entre nous, pourquoi viens-tu me raconter ça ?
Je te préfère largement quand tu me confies tes désirs profonds. De la beauté, par exemple. Ou une muse (pas facile, hein? on en recausera) Quand tu m’avoues Je veux qu’il fasse le premier pas, là vraiment je suis à l’écoute. Et je t’aime, tu sais, quand tu cherches L'istoir de lamour ou, surtout, une Histoire d’amour en format pdf. (si j'étais tombé dessus le jour j, promis, je t'aurais embrassé)
Parfois, quand même, je me demande si tu n’attends pas un peu trop de moi. "Déclaration d’amour texto sms", là je serai ravi de t’aider. Pour Plein de synonymes pour dire con, à la rigueur. Mais pour un Discours d’ouverture d’un concert de musique classique, là j’aurai du mal. Pour un ULM d’occase encore plus. Et pour un Fort de pirate à colorier, là, vraiment, je ne peux rien pour toi. En revanche, si tu veux écrire à Christophe Barbier, ben tu vois, c’est simple, suffit de s’y mettre. (mais tu peux aussi faire autre chose)
Et alors ? Me demanderas-tu. Eh bien, je vais te dire. A mon avis (si, si, ne mens pas), tu es un peu paumé. Sinon, tu n’aurais pas tapé Truc N°2 plus de 30 fois en un an, hein ? Ce que tu espères vraiment, ce n’est peut-être pas cette Idée géniale que tu cherchais il y a quelques mois. Non. Je crois bien qu’au fond, la vérité est ce que tu m’avouais, presque à demi-mot, en décembre : tu aimerais bien Faire quelque chose – comme je te comprends ! Mais bien sûr ce n’est pas ici que tu vas trouver. La réponse est en toi, et tu le sais. D’ailleurs, tu me l’as dit l’autre jour : "Cherchez pas", comme requête Google, c’était joli.
Allez, cher internaute, je te salue. J’espère que comme moi tu seras bientôt un homme 09. Je te souhaite une belle année, comme à tous ceux qui auront lu cette note jusqu’ici. Qu’elle t’offre son lot de sourires et d’exaltations, avec un petit cœur qui bat et tout ça ; que tu aies le courage de délaisser les grands axes pour prendre les contre-allées.
Et puis allez, fais-le, ce premier pas.
De mon côté, je te préviens, je ne vais pas plus te raconter ma vie qu’en 2008. Mais je te promets que je vais faire ce qu’il faut pour que tu entendes parler de moi.
Allez, salut.