Dans moins d’un mois, déjà, les serviettes auront été repliées, les plages auront été balayées et le ballet de la rentrée littéraire aura commencé.
Cette année, comme tous les ans jusqu’en 2007, je m’en foutrai pas mal. Les courses aux prix ne m’amusent pas. Les grincheux encore moins qui ne manqueront pas de plaindre que tout est truqué (ah bon ?) et que c’est dégueulasse qu’on parle toujours des mêmes et que décidément le petit monde de l’édition etc (remplissez au hasard avec un poncife récupéré de l’année dernière)
En fait, plutôt que la sempiternelle question "Pourquoi ne parle-t-on que de Machin(e) cette année ?" (toujours passionnant), je voudrais poser une autre question :
Quand un vrai bon livre sort, ne finit-il pas toujours ou presque par émerger ?
Je ne parle pas des "bons petits livres" qu’on a plaisir à lire – je parle des bons livres, ceux auxquels on repense encore une fois la lecture finie. Le chemin peut être long – très long peut-être – mais finalement…
(ici, espace à remplir par la réflexion du lecteur.
Salut à toi.
Tes yeux brillent quand tu te fous de ma gueule tu sais ? c’est mignon.)
Bref.
Je pensais à ça en lisant La théorie des nuages, de Stéphane Audeguy. Voilà plusieurs années que j’entends parler de ce livre, j’ai complètement oublié ce que j’ai pu lire dessus mais j’en garde un petit mémo interne – ce gars-là m’intéresse. Encore fallait-il qu’il y ait rencontre. Parce que j’aurais pu me dire ça longtemps sans jamais le lire. Et puis, il y a quelques jours. Depuis Saramago, je n’avais lu que de bons petits livres (des mauvais, aussi), et enfin je suis tombé sur La théorie des nuages.
- Ah ouais, super, Et alors, ça parle de quoi.
- Ben, c’est un peu difficile à résumer.
- C’est pas ça qui va me donner envie, hein
- Si
- Comment ça, si ?
- Si. Peut-être pas maintenant, mais un jour. Tu ne te souviendras plus de cette conversation, tu te souviendras juste qu’on t’a dit un jour – ce bouquin, là, tu devrais le lire.
Voilà.
Ensuite, il y a eu L’attentat, de Yasmina Khadra. Même remarque.
Et puis ensuite, mais alors là, vraiment…
On en reparle.
Bronzez bien, avec ou sans nuages.