A Vienne j’étais un Autrichien. A peine 250 km plus loin, je pourrais aussi bien être un Hongrois, hein, mais non. D’abord, on se sent moins chez soi quand la ville entière parle une langue impénétrable. Ensuite, le Danube s'est élargi, mon sourire aussi. Et dans la rue on ne m’interpelle plus pour demander son chemin, quand j'arrive quelque part on me salue en disant Hello! même quand je ne porte pas mon uniforme de touriste. 250 kilomètres.
Merde, je dois vraiment être un Autrichien alors.
En vignette de la carte postale : une petite rue tranquille, baignée par le soleil. Des salons de thé, des coiffeurs, des petites cours intérieures. Et puis soudain, une enseigne qui claque : Police Shop. A l’intérieur, des voitures de police miniature, des insignes, un mégaphone, des couteaux, des bombes lacrymo… Comme un indice de la ville qui échappe au touriste.
Et puis, non loin, une librairie. (à suivre...)
Si on voulait écrire un roman sensible sur l’immigration française des années 60-70 et les conflits entre la première et la deuxième génération sur fond de montée du racisme, il faudrait sans doute délocaliser l’action pour éviter