Après avoir lu pour la dixième fois le mot "tendance" sur la plage de surf où je bronzais hier soir, j'ai arraché la prise de mon modem.
Puis au creux d'une vague d'un livre je suis tombé sur cette citation.
"A la lettre nous fleurions le vent avant qu'il eût passé la frontière, parce que nous vivions constamment narines tendues. Nous trouvions le nouveau, parce que nous voulions le nouveau, parce que nous avions faim de quelque chose qui nous appartînt et n'appartînt qu'à nous, non au monde de nos pères." (Stefan Zweig, Le monde d'hier)
Zweig parle ici de Vienne au début du XXe siècle, où l'impasse politique ne proposait comme recours que "la fuite dans l'art ou dans l'intériorité".
Peut-être que tous les débuts de siècle se ressemblent, finalement.

On peut souvent mesurer la qualité d’un film au temps que les spectateurs mettent à quitter la salle après la séance.
Je me souviens de journaux télévisés dans des pays du tiers monde : la télé d’Etat suivait scrupuleusement l’agenda du Président, puis celui des ministres en cour avant d’enchaîner sur une jolie fiction porteuse des hautes valeurs du pays.
