Exclusif !
Il se cachait un peu ces derniers jours, mais une de nos équipes est parvenue à choper l’auteur de ce blog – par traîtrise alors qu’il se réveillait d’une bonne sieste. Nous avons senti qu’il fallait un peu le secouer, le jeune auteur™ alors nous avons posé nos questions sans détours.
Dis-donc, Guillot, tu pensais vraiment que t’allais laisser ton blog sans une note aujourd’hui ? Que t’allais te la jouer Louis XVI qui écrit « Rien » dans son journal le 14 juillet 1789 ?
Ben… ça me disait bien, oui. Vous savez, une note, ça vient ou ça ne vient pas, on ne va pas se forcer…
Tu ne vas quand même pas nous faire croire que ça ne te stresse pas, la sortie de ton livre ?
J’ai essayé de vous le dire, mais vous ne me croyez pas, alors… (Un peu moins fort, la lampe dans la gueule, s’il vous plaît) Je ne vais pas me mettre à entrer dans toutes les librairies pour voir si j’y suis, non ? C’est un coup à se faire des trous dans l’estomac. Et c’est important, un estomac.
Putain, mais tu pourrais être un peu plus enthousiaste, merde !
L’enthousiasme, il est à l’intérieur. (Baissez cette lampe, par pitié, et je vous promets de tout dire) Vous savez, quand on bosse pendant des années sur un livre - quand on arrête de travailler pour le finir, même - on place forcément en lui d’énormes espoirs, on rêve cent fois à ce qui pourrait se passer, après. Mais ils sont fragiles, ces rêves, alors on les protège…
D’un autre côté c’est dommage de ne pas vivre le truc à fond, non ?
Mais je le vis à fond ! J’essaie juste d’éviter les stress inutiles. Et oui, je préfère passer deux heures au cinéma que de faire le tour de la presse littéraire – ce qui, de toute façon, ne fera avancer aucun schmilblick.
Mouais… Et comment as-tu passé cette dernière nuit avant la sortie ? L’attachée de presse du Dilettante (Claire, on t’embrasse) t’avait promis une nuit blanche…
C’est drôle, mais avant de lire le mail de Claire je n’avais pas envisagé une seconde que je pourrais passer une nuit blanche.
Finalement, j’ai passé la soirée en compagnie d’une grande demoiselle, avec qui nous avons parlé (surtout) d’autre chose. Et nous avons fait durer un peu, parce que, c'est vrai, je n'avais pas sommeil – vous savez ce que c’est : si on commence à se demander si on va réussir à dormir, on est foutu.
Finalement je me suis endormi en douceur, en comptant comme autant de moutons toutes les fois où durant la soirée j’avais eu envie de la prendre dans mes bras sans l'oser. Bon, le réveil a été un peu dur mais avec une bonne sieste, si vous me payez un café…
Et puis merde, vous avez raison : je vais avoir besoin de bras accueillants, ces prochains temps.