La scène se passe dans une paisible chambre à coucher – et un peu partout en France, j’imagine.
A la radio, pour une fois, ce n’est pas la Saint Nicolas, on y évoque tranquillement le triomphe de la droite décomplexée et le gavage organisé des milieux d’affaires. Du factuel, en somme.
En somme je le suis encore un peu, quand à 9h11 mon portable sonne. Une fois, deux fois, trois fois, pas une de plus.
J'arrive trop tard, éteins la radio, rappelle. (innocent agneau que je suis!)
C'est une voix pré-enregistrée qui me répond : "Merci de participer à ce sondage. Cet appel vous sera facturé 0,56 euros par mi..."
Oh, putain ! Je le savais que ça arriverait un jour, à force d’être obligé de donner mon numéro pour n’importe quel service à distance… Mais jusqu’ici mon portable avait été plutôt épargné par les téléchieurs.
0,56 euros ! Pour un dépucelage, c’est un peu cher.
A peine sorti du lit j'ai l'impression extrêmement désagréable de m'être fait détrousser par des bandits de bande passante grands chemins.
Et je ne sais même pas par qui : l’appel était masqué.
Zorro où es-tu ? je me demande.
A la radio, Tina Turner chante We don’t need another Ayrault.
Bonne journée !